samedi 13 mars 2010

Bonaparte, chef d'entreprise...

Des entreprises, il en a menées de nombreuses ! Et chef, il l'était, c'est une évidence !

1796 : Pont d'Arcole

Le symbôle du régiment bien en main, il harangue ses troupes et les mène au combat ; la victoire est certaine tant leur foi est grande face au professionnalisme désuet des mercenaires autrichiens.

1996 :

La guerre a changé d'allure : Elle est devenue économique. L'ennemi n'est plus autrichien, mais multinational

Bonaparte 12, arrière, arrière... petit neveu du premier est aussi chef d'entreprise. Il ne harangue plus ses troupes, il les motive ; et pour s'assurer le succès, il fait de la qualité ! Conforté par celle-ci, il montre l'exemple, comme son ancêtre, et se prépare à mener un dur combat.

Mais son délégué syndical le prévient : Nous ne marcherons pas plus de sept heures ! Débrouillez-vous comme vous voulez, mais nous ne ferons pas de supplément !

L'inspecteur du travail, assis sur le parapet, confirme : Je comprends bien qu'il vous soit difficile d'agir sans être assuré du soutien de vos hommes, mais que voulez-vous, la loi, c'est la loi !

Les magistrats, un peu en arrière, tempêtent : La jurisprudence ne vous est pas favorable !

Le choeur des banquiers, qui garde l'entrée du pont, refuse de financer l'opération si on ne lui assure pas que la victoire est certaine. Sauf, éventuellement, à prendre quelques garanties sur les biens personnels du chef d'entreprise...

Pendant ce temps, à l'arrière, les fonctionnaires font des études prospectives pour s'interroger sur l'opportunité d'augmenter le salaire minimum.

Et les politiques, du haut de la colline qui surplombe le pont, crient à Bonaparte 12 qu'ils comptent sur lui pour créer des emplois !

Les chômeurs, enfin, de l'autre côté de la colline, attendent, attendent, attendent...

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